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Woodford: La FCA pourrait réclamer 356M£ à Link et faire capoter le rachat de sa maison-mère
information fournie par Agefi Asset Management  28/09/2022 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Les suites de l’affaire Woodford, du nom du gérant britannique star déchu Neil Woodford, ont pris une tournure plus complexe en ce mois de septembre. Les regards sont braqués sur Link Fund Solutions, l’administrateur des anciens fonds de Woodford Investment Management dont il a décidé et géré la suspension en juin 2019 puis la liquidation début 2020 dans des circonstances décriées par plusieurs parties de l’affaire, y compris Neil Woodford lui-même. Link Group, sa maison mère cotée à la Bourse de Sydney, doit être racheté par Dye and Durham. Les deux entités se sont mises d'accord sur un cadre d'application du plan de rachat fin décembre 2021 mais l'affaire Woodford pourrait bien faire capoter la transaction.

Pour mener à bien le rachat de Link, qui implique l’acquisition de sept sociétés dont Link Fund Solutions, Dye and Durham doit obtenir l’accord du régulateur britannique des marchés financiers, la Financial Conduct Authority, qui poursuit ses investigations sur les parties prenantes du scandale Woodford. La FCA a donné son aval à l'opération, le 12 septembre dernier, à la condition que Dye and Durham provisionne les fonds nécessaires qui pourraient être demandés à Link Fund Solutions en guise de réparation. Soit un montant de 306 millions de livres.

Le 18 septembre, Dye & Durham a, dans une lettre adressée à Link Group, rejeté les termes de la FCA et proposé une nouvelle structure pour le rachat de Link. Dans cette nouvelle offre, une partie du paiement - et son montant - est conditionnée aux conclusions de l'action menée par la FCA à l'encontre de Link Fund Solutions, à savoir si ce dernier sera redevable ou non des 306 millions de livres auprès de la FCA. Link Group a répondu qu'il n'était pas en mesure de se prononcer en faveur de cette nouvelle structure et que dans le cas où la mise en application du plan de rachat n'irait plus loin, Link Group explorera d'autres alternatives.

Une amende de 50 millions de livres envisagée

De nouveaux éclairages sur les possibles sanctions de Link Fund Solutions par la FCA ont été apportées ce mercredi 21 septembre par communiqués interposés. Link Group a dégainé le premier, révélant qu’à la suite de ses discussions avec la FCA, celle-ci avait émis, mardi, un projet de notification d’avertissement (draft warning notice) à son encontre dans le cadre de la procédure de décision de règlement liée aux investigations sur l’affaire Woodford. La FCA envisage d’infliger une amende de 50 millions de livres à Link Fund Solutions en sus des réparations pouvant s'élever jusqu’à plus de 306 millions de livres. Link Fund Solutions dispose de 14 jours pour répondre à ce projet, qu’il peut choisir de contester devant le comité des décisions réglementaires (Regulatory Decisions Committee) et la Cour supérieure (Upper Tribunal). Ce qu'il va faire très probablement puisque dès son premier communiqué du 13 septembre, Link Group indiquait contester les conclusions de la FCA.

«Le projet de notification d'avertissement déclenche la condition liée à l’affaire Woodford en vertu de l'accord d’application du plan avec Dye & Durham. Ce n’est pas une décision finale mais cela marque le début de la procédure de décision de règlement du régulateur. Si les discussions au sujet du règlement n'aboutissent pas à un accord, la FCA peut émettre un avertissement. Link Fund Solutions explorera toutes les options», a indiqué la firme. Link Group a ajouté qu’il continuait de soutenir Link Fund Solutions, sauf financièrement, et considère que toute responsabilité liée à l’affaire Woodford sera cantonnée à sa filiale.

La FCA a répliqué en confirmant et en détaillant les motivations de son action à l’encontre de Link Fund Solutions. «Le montant potentiel des réparations reflète la vue de la FCA sur les manquements de Link Fund Solutions dans la gestion de la liquidité du fonds Woodford Equity Income Fund. Il ne reflète aucune somme qui pourrait être due à quelqu’un d’autre, y compris à des porteurs de parts du fonds, en conséquence d’actes répréhensibles potentiels commis par d’autres parties. Le montant déterminé est davantage basé sur des faits de mauvaise conduite que sur les pertes causées par les fluctuations de la valeur des investissements», précise le régulateur britannique. La FCA a rappelé que plusieurs parties faisaient toujours l’objet d’investigations en relation avec les circonstances ayant mené à la suspension du fonds Woodford Equity Income Fund. «Ces investigations examineront tout autre manquement qui pourrait avoir eu un impact négatif sur les investisseurs», a fait savoir le superviseur.

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